Conférence de Cédric Villani : Intelligence artificielle et Transition Ecologique

Alors que le niveau de certitude scientifique quant à la dégradation brutale et durable des conditions de vie sur terre n’a jamais été aussi élevé, la transition numérique et l’intelligence artificielle sont souvent présentées comme des solutions pour enrayer la crise écologique. Les promoteurs des innovations numériques promettent une optimisation des ressources, une réduction des émissions de carbone, et la création de modèles plus durables. Mais les transitions vers le tout-numérique engendrent également une augmentation de la consommation énergétique et des déchets électroniques. De manière plus générale, le développement du numérique, des écrans et de l’intelligence artificielle accroissent la dépendance des humains à l’égard de technologies de plus en plus autonomes des formes classiques de régulation socio-politique. Alors, la transition numérique : alliée ou ennemie de la transition écologique ?
Cédric Villani est un mathématicien français, Professeur des Universités à l’Université de Lyon et ancien Directeur de l’institut Henri Poincaré. Son travail sur la théorie cinétique et le transport optimal a été récompensé par de nombreuses distinctions, dont la prestigieuse médaille Fields. En 2017, il est élu député de l’Essonne, rédigeant notamment des rapports qui ont fait date sur l’intelligence artificielle ou encore l’enseignement des mathématiques. L’une d’elles a aboutit sur le plan Français sur l’IA. Investi dans la diffusion de la connaissance scientifique auprès du grand public, Cédric Villani est, depuis mars 2024, Président de la Fondation de l’écologie politique.
Conférence du 5 février 2025
Dans le cadre du Forum Social Local 56 (https://fsl56.org/) qui a eu lieu du 26 janvier au 8 février 2025, la conférence du célèbre mathématicien Cédric Villani intitulée « Intelligence Artificielle et Transition Écologique » a rencontré un plein succès mercredi dernier à l’UBS à Vannes.
L’amphi de 500 places a vite été rempli et l’événement a même commencé plus tôt, puisqu’il n’y avait plus de siège de libre. Malheureusement, entre ceux qui n’ont pu rester à écouter dans l’entrée pour des raisons de sécurité et ceux qui ont dû rebrousser chemin par la suite, c’est plus d’une centaine de personnes qui n’ont pas pu assister à la conférence.

C’est avec passion que différents aspects ont été abordés. La maîtrise du sujet par celui qui a été chargé de mission de l’IA en tant que député et qui a mis en place le plan français de l’IA, a permis de comprendre les enjeux de société et de pouvoir qui se jouent : « Les optimisations logicielles pour limiter la consommation énergétique sont impuissantes devant l’utilisation croissante de l’IA » déclare celui qui est également président de la Fondation de l’Écologie Politique.
La salle a pu poser des questions et exprimer son point de vue sur la question, mais l’on comprend que le sujet n’est pas clos. Les citoyens commencent à prendre conscience que l’IA n’est pas qu’un outil, un gadget technologique, mais un également un instrument d’influence qui concerne l’utilisation des ressources écologiques et les équilibres mondiaux.
L’association organisatrice, l’hébergeur numérique KAZ (https://kaz.bzh/) s’excuse auprès des personnes restées à l’extérieur. La vidéo complète de l’événement sera bientôt disponible sur le site de KAZ et du FSL.